dimanche 11 novembre 2007

Typographiquement correct!

Aujourd'hui, les ordinateurs possèdent, par défaut, une panoplie de fontes. Nous les utilisons et les jugeons sans réfléchir au travail que cela à dû prendre pour les créer. Dans cet article, on se transporte dans l'atelier de Mr Albert Boton, un concepteur de typographie et durant le voyage, nous verrons la création de la fonte Praxitel. Je parle des fontes dans ce blogue même si certaines pensent que cette dernière est davantage relative au design de mise en page qu'au design d'interface. Je trouve que cette dernière est à la base du design et qu'un pizza de fontes dans un site Web n'est pas gagnant!

D'abord, Albert Boton est un grand dessinateur français et l'un des derniers à utiliser la méthode classique (le dessin à la main). Il s'assoie à une petite table lumineuse éclairant le masque d'un polymat et à l'aide d'un outil coupant, il gratte le polymat pour former les formes voulues.

Aussi, le typographe doit se poser des questions fondamentales avant la conception de ses œuvres comme: «Caractère de lecture livre ou presse? Caractère de petits textes ou titrages? [Ensuite,] [e]n fonction de ces critères, j’établis des premiers tracés: soit à la plume calligraphique, soit au crayon-feutre.» La forme ainsi que les gestes à employer sont déjà imaginés dans la tête du créateur. Ce dernier n'a qu'à les refaire concrêtement.

Avant la conception d'un fonte, il faut d'abord réfléchir sur cette dernière. Il y a un processus de création qui entre en vigueur. Dans ce dernier, on inscrit des idées, on y fait des recherches et «un premier jet d'idée sous forme de signes calligraphés [est dessinée]». Albert Boton explique que «[l]es premières recherches s’effectuent par des agrandissements photocopies et de dessins des lettres de bases sur support polymat (calque plastique). Avec une dizaine de signes, on peut déjà faire une réduction photocopie et un premier montage qui, à nouveau réduit, donnera une sensation de texte.»

Il existe d'autres moyens d'y parvenir comme avec des logiciels spécialisés dans la création de fontes. Il ne faut que numériser ces premiers dessins , la est beaucoup plus facile et le travail est moins complexe. Aussi, Mr Boton ajoute que pour un caractère texte, on doit envisager plusieurs séries: romain, italique, léger, normal, demi-gras, gras, etc. En calculant le nombre de dessins par série qu'un typographe doit faire, le total revient à plus de 4000 dessins... «Ensuite, ce dernier reprend chaque lettre en la redessinant sur un support Polymat. La photocopie servant de modèle. Déjà le caractère possède sa personnalité».

Quand, les dessins sont terminés, le tout est acheminé dans un ordinateur. Chaque lettre devra être numérisée et enregistrée sous forme vectorielle. Le reste est une tâche de précision en perfectionnant les courbes, un essayant chaque lettre en blanc et en noir et avec des zooms de différents niveaux.

Finalement, la création de fontes est un travail laborieux nécessitant une bonne organisation ainsi que de la patience. Une chose est sûr, lorsqu'on s'embarque dans un tel projet, on doit s'attendre à de longues heures de travail pour donner un résultat qui ne sera pas apprécié à sa juste valeur. Pour une fois, contemplons la fonte Praxitel de Mr Boton:

Source: http://www.admirabledesign.com/Comment-se-cree-une-police

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